Recherches thématiques académiques

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Vous trouverez ici les thèmes de mes recherches menées en université, en France et au Japon.

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De 2014 à aujourd’hui

♦ Sujet : La création japonaise après le 11 mars 2011. spécificités, héritages et perspectives – Regards croisés sur les liens entre création et catastrophe.

Recherches menées de 2014 à 2017 à l’Université Musashi, à Tokyo, sur la création japonaise post-Fukushima  et sur les liens entre création et catastrophe dans l’histoire moderne du Japon.

Dès 2004, dans le cadre de mes recherches de Maîtrise, j’ai commencé à travailler sur le sujet de la « catastrophe » avec la question de l’impact des problèmes sociétaux et culturels dans l’art contemporain nippon (hikkikomori, engouement extrême pour les mangas et l’animation, double traumatisme de 1995 avec l’attaque au gaz sarin dans le métro tokyoïte et le tremblement de terre de Kôbe…). Si l’éclatement de la bulle spéculative au début des années 1990 n’était pas exactement une « catastrophe », il a tout de même représenté une grave crise pour la société japonaise.

 

 

L’histoire du Japon est marquée de terribles catastrophes, naturelles et humaines, qui ont affecté les arts et la culture de manière spécifique et originale. En effet, si le 11 mars 2011 reste le point d’orgue de la catastrophe des temps modernes au Japon, il y eut d’autres désastres plus ou moins proches de nous dans le temps (tremblement de terre de Kôbe en 1995, bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki en 1945, séisme du Kantô de 1923, etc.), dont les productions artistiques en réaction (photographies de Miyamoto Ryuji (sur Kôbe), de Ishiuchi Miyako (sur Hiroshima), Atom Suits de Yanobe Kenji (sur Tchernobyl), vidéos de Koizumi Meiro (sur des kamikazes de la Seconde Guerre mondiale…), etc.) sont à voir sous un jour nouveau depuis 2011.

 

 

Les créations post-3.11 reflètent souvent le fait qu’après le désastre du 11 mars, chaque décision et action, même quotidienne, a acquis une portée politique. Comment l’art japonais gère-t-il la protestation politique ? Si certains artistes (Chim↑Pom…) sont radicalement engagés dans la critique politique anti-nucléaire, d’autres créations interrogent différemment la triple catastrophe (séisme, tsunami, nucléaire) de 2011, avec un focus sur les questions de témoignage pour les générations futures et devoir de mémoire (Wada Naoki, Hatakeyama Naoya, Hori Kosai, parmi tant d’autres). Un nombre important d’artistes s’est engagé non seulement dans « l’enregistrement » des conséquences des évènements du 11 mars, mais aussi dans l’interprétation du sens d’une telle tragédie à travers l’art (Aida Makoto, Shiga Lieko, Seto Masato…).

 

 

Au-delà des créations artistiques attachées aux beaux-arts évoluant quasi uniquement dans le monde des musées, des galeries ou encore des foires d’art, un autre cercle a participé à ce renouveau de la création japonaise via la catastrophe : les actions culturelles. Celles-ci ne sont pas totalement coupées de la sphère artistique, bien au contraire, elles la complètent. Mais ces actions participent plus largement à une sphère créative avant tout tournée vers les régions sinistrées et leurs habitants. Prenant place dans le Tôhoku, elles ne se limitent pas aux « espaces » artistiques habituels, mais se développent à travers un réseau local, formé majoritairement de bénévoles associés à des NPO. Ce réseau parallèle culturel est indissociable des actions caritatives, de sauvegarde du patrimoine culturel régional, de valorisation du lien communautaire, ainsi que de l’art thérapie (même si ce titre doit être entendu ici plus largement que dans son acceptation purement médicale).

 

Dans les mois qui ont suivi le désastre et jusqu’à aujourd’hui, de très nombreuses œuvres sont nées du besoin d’aider, témoigner, critiquer ou encore documenter les événements qui se sont acharnés sur cette région. Cette « réaction créative » – qu’elle soit narrative, filmique, photographique, picturale ou encore thérapeutique -, forme le cœur de mes recherches.

Pendant mes deux années de recherches postdoctorales au Japon, à travers les deux axes « catastrophe naturelle » (tremblements de terre et tsunamis) et « catastrophe humaine » (Fukushima et le nucléaire), j’ai établi à la fois une chronologie historique des catastrophes du Japon ayant laissé une trace dans la création (arts visuels majoritairement) jusqu’à aujourd’hui (principalement XXe et XXIe siècles), et une étude sociologique des rapports particuliers qu’entretient la société japonaise dans son ensemble avec la « catastrophe ».

 

 

Mon dessein est de présenter ces créations nées au Japon, mais aussi sur le Japon, mêlant œuvres et actions culturelles, afin de constater, avec le recul d’une décennie après le drame, le potentiel de l’art face à la catastrophe

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez consulter mon article 3.11  の日本における創造― 変遷、焦点、特性― / Créer au Japon après le 11 mars 2011 : évolution, enjeux et spécificités, disponible en français et en japonais ici.

Vous pouvez aussi lire mon article Photographies et catastrophe. Représentations post-11 mars 2011 en libre accès sur le site Sugoi Photo.

De 2005 à 2014

♦ Sujet de thèse : Mythes personnels et mythes pluriels dans l’œuvre de Kimiko Yoshida - Une esthétique de l’entre-deux - 1995-2012

Recherches monographiques sur l’œuvre de l’artiste contemporaine japonaise Kimiko Yoshida, menées à l’École doctorale 441 de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.


Sous la codirection des professeurs Françoise Levaillant, Directrice de recherche honoraire au CNRS et Philippe Dagen, Professeur à l’Université Paris 1. Rapporteurs : Brigitte Koyama-Richard , Professeure à l’Université Musashi, Tokyo, et Takako Tanigawa, Professeure émérite à l’Université de Tsukuba. Président du jury, Jean Arrouye, Professeur à l’université de Provence et à l’Ecole Nationale de la photographie d’Arles.


– Mention très honorable avec les félicitations du jury

– Qualification aux fonctions de Maître de conférences, section histoire de l’art, pour enseigner en université

Ma thèse se concentre sur l’œuvre d’une artiste japonaise nommée Kimiko Yoshida (née le 23 juin 1963 au Japon, mais vivant en France depuis 1995). Elle porte plus particulièrement sur la question des espaces d’interactions dans sa création entre Japon et Occident, entre transgression et citation de ses cultures originelle et d’adoption, entre autoportrait photographique et abstraction monochrome, entre le mythe de la «signature Kimiko Yoshida» et la vérité d’un travail «à quatre mains». Il s’agit d’une posture esthétique que j’ai nommée «l’entre-deux». Cependant, «l’entre-deux» de cette étude n’est pas uniquement l’espace vide entre deux choses, deux états, deux extrêmes, tel que peut le définir la langue française. Son principe est ici enrichi par la fonction de «combinaison», «interconnexion» – ou encore «ma» 間 – que peut prendre l’entre-deux. Ces «entre» multiples et féconds m’ont amenée à développer mes recherches autour des notions d’interdisciplinarité, de dialogue international et d’inter-traductibilité entre les arts, les périodes et les formes culturelles.

 

Afin de saisir de la façon la plus exhaustive possible la portée de l’œuvre de Kimiko Yoshida, l’hypothèse avancée dans ma thèse est que ses créations sont tributaires de sa double culture initiée lors de sa «fuite» (selon ses propres termes) du Japon, puis arrivée en France, et qu’il est possible, sinon indispensable, de retracer leurs lignées dans les deux sociétés qui nous intéressent ici. Autrement dit, cette étude va au-delà de la simple monographie d’une artiste. Il s’agit avant tout d’un essai sur les liens, hybridations et «entre-deux» artistiques nés de la rencontre de références empruntées à la culture japonaise ou occidentale, le tout destiné à un public principalement européen. C’est aussi une réflexion sur le rôle de l’historien de l’art face à l’art de l’actualité.

 

Étudier une artiste de l’actualité «hors catégorie» et «hors frontière» a nécessité d’établir les premières sources sur son œuvre, proposer les premières pistes et hypothèses de lecture en dehors de celles de l’artiste elle-même, mais aussi de mettre en place des outils d’analyse nouveaux, transversaux, dépassant le seul cadre de l’histoire de l’art. Afin de parler d’une création qui se développe autour des notions d’intangibilité, d’impermanence, de disparition, du reflet ou encore du manque, certains recours à la philosophie, la littérature, la religion ou la psychanalyse se sont avérés nécessaires. Écrire sur l’actualité, c’est écrire sur une création toujours en train de se construire et de se déterminer, une création non figée qui, comme mon intitulé de thèse le fait remarquer, est toujours flottante dans un entre-deux perpétuel.

Le volume conséquent de cette thèse (900 pages) s’explique en partie par l’accumulation documentaire imposée par mon sujet et la méthodologie d’enquête sur le terrain indispensable. Une autre explication vient de mon choix d’aborder absolument toutes les séries et textes de l’artiste entre 1995 et 2012. Car si l’historien trouve généralement son terreau de recherche dans les archives et les pages du passé, ma validité en tant qu’historienne de l’actualité se trouve justement dans la possibilité de mettre en place des bases de données solides et les plus exhaustives possible sur le corpus de l’artiste, permettant un départ d’étude historique pour les futures analyses sur le sujet. Il s’agit de la première monographie complète sur le corpus de Kimiko Yoshida.

De 2004 à 2005

♦ Sujet du mémoire : Expressions de la crise identitaire dans l’art contemporain japonais (1990-2004)

Mémoire de DEA (Master 2 recherche) d’histoire de l’art, mention art contemporain japonais, soutenu au centre André Chastel, laboratoire de recherche en histoire de l’art, et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction du professeur Françoise Levaillant.

 

Mémoire publié en 2008 :
L’art contemporain japonais : une quête d’identité, L’Harmattan.

Résumé à retrouver ici

Couverture du livre L’art contemporain japonais : une quête d’identité de Charlène Veillon

De 2003 à 2004

♦ Sujet du mémoire : L’impact des mangas et des animés dans l’art contemporain japonais (1990-2003)

Mémoire de Maîtrise (Master 1 recherche) d’histoire de l’art, mention art contemporain japonais, soutenu à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction du professeur Guitemie Maldonado.

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